mercredi 21 mai 2008

Energies Renouvelables: la France fait partie des plus mal notés

L'Union européenne s'est fixé l'objectif d'atteindre 21% de consommation d'électricité provenant des énergies renouvelables en 2020.

Malgré cet objectif, la situation est considérablement différente d'un pays à l'autre et les prévisions tablent sur un taux de 18 à 19%.

(...) Les experts évoquent un taux de 18 à 19% de consommation d'électricité produite à partir des énergies renouvelables en 2020 et non 21% comme l'exige la directive.
Par ailleurs, l'objectif intermédiaire de 12 % d'ici 2010 ne sera probablement pas atteint, l'Union européenne espérant parvenir à 9 % pour cette échéance.

La situation varie considérablement d'un État membre à l'autre, constate le rapport de la Commission. L'Allemagne, le Danemark, l'Espagne et la Finlande font partie des plus avancés et ont mis en œuvre une politique énergétique qui leur permettra vraisemblablement d'atteindre les objectifs européens. Pour l'éolien, l'Allemagne arrive en tête de la production, suivie par l'Espagne, et le Danemark, qui totalisent, à eux trois, 84% de la capacité de production européenne.

Le retard français

Très mal placée pour atteindre les objectifs 2010, la France fait partie des 6 pays les plus mal notés par le rapport de la Commission et reçoit la mention : « loin d'atteindre son engagement. Elle a en outre la particularité d'être dans les 5 pays européens dont la part d'énergie renouvelable a diminué même en normalisant le calcul, c'est-à-dire en tenant compte des aléa climatique telle les sécheresses et autres pannes de vent », souligne le Comité de Liaison des Energies Renouvelables (CLER).

De fait, si la croissance des filières d'énergies renouvelables a été spectaculaire en 2005, c'est surtout parce que la France partait de très bas, avec moins d'une dizaine de Mégawatt issus du solaire photovoltaïque contre des centaines en Allemagne.
Côté énergie éolienne, dont la puissance installée a augmenté de plus de 500 %, entre 2002 et 2005, la France atteignait 745 MW contre 20 000 en Allemagne.
Même problème pour l'hydraulique : alors qu'elle détient le deuxième gisement hydrolien d'Europe et qu'elle possède le potentiel nécessaire pour remplacer trois ou quatre centrales nucléaires, les projets français attendent toujours l'indispensable soutien de l'Etat...

Conséquence : les industriels français préfèrent investir à l'étranger.

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