lundi 10 octobre 2011

Energie solaire : la France fait deux fois mieux en 2009

Energie solaire : la France fait deux fois mieux en 2009

Energie solaire : la France fait deux fois mieux en 2009
La production d’énergie solaire en France a doublé entre 2008 et 2009.

Le cabinet d’audit, de conseil financier et juridique PricewaterhouseCoopers a publié son deuxième rapport sur la filière photovoltaïque en France (Voir dossier : « Qu’est-ce que l’énergie photovoltaïque ? »), et cette étude est pleine de bonnes surprises.

Elle a en effet estimé que le secteur avait produit 250 mégawatheures l’an passé, contre 105 en 2008! Un chiffre qui a presque triplé et qui témoigne d’une spectaculaire remontée de la France au classement international, de la douzième à la septième position, juste derrière l’Italie mais devant la Chine. Ceux qui en doutaient encore en sont désormais pour leurs frais : l’énergie solaire est bel et bien en plein essor dans l’Hexagone, et dans la mesure où une diminution de 30 % du montant de modules solaires est attendue cette année, la filière devrait être encore plus compétitive.

Le rapport de PricewaterhouseCoopers a aussi tablé sur la création de 15 000 emplois directs d’ici à 2012. En attendant, l’année 2010 sera celle de la « consolidation », tant au niveau des installateurs, des fournisseurs et des distributeurs, dixit Benjamin Cros, Senior manager en charge de l’énergie au sein du pôle Conseil en Stratégie du cabinet : « De grands acteurs sont à l’affût et on devrait voir surgir de nouveaux entrants, soit en accès direct soit via des acquisitions et des partenariats ».

Le secteur est cependant encore confronté à des difficultés. D’une part, un décret paru en début d’année a instauré une diminution des tarifs de rachat de l’électricité solaire et, d’autre part, « les fabricants français de modules sont toujours peu nombreux, non intégrés et fragiles, alors même que les technologies continuent d’évoluer et que des ruptures sont attendues ». Ce constat invite à la prudence, et tant que la crise économique ne sera pas résorbée, tant que les régions n’auront pas développé de grandes centrales photovoltaïques, le secteur sera pourrait bien ne pas connaître une progression aussi soutenue ces prochaines années que celle observée en 2009.

Crédit photo : flickr – Trebosc

Energie solaire : quand la France rayonnera | zegreenweb

Energie solaire : quand la France rayonnera

Longtemps parmi les mauvais élèves dans cette matière au coefficient grandissant, la France commence à prendre le pli de l’énergie solaire. Les mentalités évoluent à mesure que les enjeux vont crescendo.

Des parkings de supermarché aux maisons de particuliers, ils se généralisent, préservent l’environnement et – appréciable tour de force – ne dénaturent pas le paysage. C’est que l’enjeu est de taille : il s’agit de préserver une couche d’ozone que la présence au demeurant de moins en moins monopolistique du nucléaire menace.

Jusqu’à l’été 2006, l’énergie générée par les panneaux solaires n’atteignait pas un pour cent de l’électricité produite dans l’Hexagone. Les garants de la cause écologique se faisaient des cheveux blancs mais peuvent désormais regarder l’avenir avec davantage de sérénité : largement subventionnée depuis et objet de mesures incitatives, l’énergie astrale commence à se faire sa place… au soleil. Via des initiatives judicieuses et que la survie de la planète rend chaque jour plus nécessaire, l’Etat a emmené une proportion intéressante de concitoyens dans son sillage.

Ainsi le coût d’une installation photovoltaïque – de 20 à 25 000 euros en moyenne pour une installation de 30m2 – est-il en partie compensé par des crédits d’impôt, et parfois par des subventions de région. Il y a trois ans, l’Etat a en outre imposé un « deal » entre EDF et les particuliers souscripteurs, lesquels sont liés contractuellement à l’entreprise publique pendant vingt ans.

Sur la base tarifaire de 11,06 centimes d’euro/kilowattheure, ils lui achètent l’électricité destinée à leur consommation personnelle puis lui revendent, parfois jusqu’à cinq fois plus cher, la totalité de l’électricité solaire produite. Beaucoup plus facile, dans de telles conditions, d’y trouver son compte, car en sept ou huit ans, le contribuable peut prétendre à récupérer sa mise de départ et, plus tard, tabler sur une rente comprise entre 1 500 et 2 000 euros annuels.

Ce qu’il reste à faire

Assez peu connu, cet arrangement, et par extension l’ensemble des avantages financiers et environnementaux que confère l’énergie solaire, gagneraient à faire l’objet d’une campagne de communication plus poussée, condition sine qua none pour qu’elle s’inscrive définitivement dans les moeurs. Dans cette même optique incitative, l’Etat s’est par ailleurs engagé à simplifier les démarches administratives, jusqu’ici plutôt fastidieuses.

L’énergie solaire sera-t-elle le nouveau standard de demain ? Si l’hégémonie du nucléaire ne semble pas prête d’être remise en cause, et que l’avant-gardiste Allemagne, incontestable leader mondial en la matière, ne sera sans doute pas rattrapée de sitôt, une répartition plus équitable est en tout cas envisageable.

Cette source d’énergie trop longtemps oubliée a un potentiel inégalable : d’après la NASA, le soleil fournit ainsi une quantité d’énergie six mille fois supérieure à la consommation électrique planétaire, et la technologie actuelle est suffisamment au point pour assouvir plusieurs dizaines de fois nos besoins en électricité. Reste le problème de la cherté des infrastructures, qui finira peut-être par ne plus en être un si chacun passe le message à ses voisins.